Le ragoût de boeuf à la guinness est le deuxième plat national irlandais, après l'Irish stew, peut-être plus dublinois que l'autre car cette fameuse bière noire, la stout, est brassée au coeur même de la capitale. Vendue dans le monde entier, elle a acquis une grande réputation grâce en partie aux campagnes de publicité vintage qui ornent de multiples souvenirs d'Irlande.
Sa robe sombre et son goût de caramel en font un breuvage reconstituant, conseillé (dans des temps anciens, heureusement!) même aux femmes enceintes.
J'ai pu constater avec surprise que lorsque mon ragoût mijotait, Céline du Palais des Délices venait de publier le sien sur son blog! Peu importe, nos recettes diffèrent un peu, donc je vous livre la mienne.
Beef and Guinness stew
1 kg environ de viande à braiser (je me méfie désormais de la viande dite "à bourguignon" et achète du paleron ou du gîte, vraiment meilleur)
2 oignons
2 carottes
2 feuilles de laurier
1 canette de stout
farine
quelques champignons de Paris frais
Faire revenir la viande coupée en cubes dans une cs d'huile neutre. Quand elle est dorée et rend du jus, verser deux cs de farine en pluie et remuer pour enrober tous les morceaux. Jeter les oignons hachés dans la cocottes et remuer. laisser quelques minutes puis ajouter les carottes détaillées en rondelles. Mouiller avec la bière, puis ajouter les champignons en quartiers. Saler, poivrer, mettre le laurier et rajouter de l'eau à hauteur (mais pas davantage, les sommets doivent être visibles). Amener à ébullition puis baisser le feu et laisser mijoter à couvert pendnat deux bonnes heures, la viande doit être cuite et tendre. Remuer et si besoin, faire épaissir la sauce en augmentant le feu et en découvrant un peu. Servir avec des pommes et des carottes vapeur et un verre de Guinness. It's good for you;)
Comments
C'est par le biais de mon club des "chiffres et des lettres" que j'ai fait la connaissance de, hum, mormons français. Et c'est bien naturellement que j'ai été invité à dîner chez eux hier soir -enfin, pas tout à fait naturellement, car je leur ai fait croire que j'avais vu la vierge à Fatima en 1986 pendant la coupe du monde de football au Mexique.
j'avais donc mijoté ton boeuf irlandais, en y incorporant de la Tourtel en lieu et place de la Guinness. J'avais aussi amené une bonne bouteille de Glenlivet, mais, mon amie, stupeur, horreur, et effroi: les Mormons ne boivent pas d'alcool. j'ai donc du laisser cet excellent whisky (je suis un spécialiste, moi, un "connoisseur" commme disent tes amis british, hé hé) à l'entrée de leur bicoque. Deuxième choc: ils avaient huit (8)
enfants, et mon ragout était pour 4. Apéritif: jus de pomme (j'étais dans un état proche de la déprime, mon amie).Pendant le repas: de l'Hépar (bonjour les dégâts collatéraux, mon amie, tu me suis?).Je m'apprêtais à m'allumer une petite cigarette après le dessert (de , euh, la compote au fromage blanc, au secours, mon amie!) quand la maitresse de maison, qui ressemblait à George Sand en plus austère (ce qui n'est pas rien, je sais) me l'a interdit: chez les mormons, ni alcool, ni tabac, ni thé, ni café.
-Et vous êtes encore vivants? je fais, sur les rotules.
Après, pas moyen d'échapper au débat biblique.
-Dieu est amour, me dit Jean-Benoît, le chef de famille.
-Ah oui? Il a du oublier de passer me voir, je dis. Et là, mon amie, j'ai peur: nous sommes restés entre hommes, les femmes font salle à part, et j'ai une vision d'horreur: je suis dans la salle de recrutement des bénévoles de SOS suicide.
-Et Fatima, alors, me dit un autre invité qui ressemble à jean pierre Marielle.
-Euh, je fais, j'ai du confondre avec Ségolène Royal. Je souris, me lève, et sens que l'Hépar est en train de me retourner l'estomac.
J'ai terminé la soirée aux urgences, victime d'une intoxication à la pomme, tous mes amis priant autour de mon lit et chantant des cantiques. j'ai du leur promettre de leur faire rencontrer Desmond Tutu pour qu'ils finissent leur cirque au temple mormon le plus proche, c'est-à-dire à Frankfurt (véridique, mon amie). Bon, je te laisse, j'ai des cascades à faire sur le tournage du prochain film de Jean Lefèvre. Bien à toi mon amie.
Koba, je penserai à toi quand je croiserai l'un des leurs dans le parc où je fais ma promenade quotidienne. Généralement pourtant, ils ont l'accent et la dentition d'enfants des plaines américaines.